Les archéologues ont découvert la plus ancienne structure en bois jamais construite par l’homme, vieille d’environ un demi-million d’années, et notent dans une étude récente que sa construction montre que les premiers humains possédaient des capacités techniques avancées, la structure a été découverte sur le site préhistorique des chutes de Kalambo, dans l’actuelle Zambie. L’histoire du site, qui a bénéficié de bonnes conditions de conservation, remonte à au moins 476 mille ans, c’est-à-dire avant l’histoire dans laquelle serait apparue la race humaine connue sous le nom d’Homo sapiens.
La structure est constituée de deux troncs imbriqués, reliés transversalement par une fissure intentionnellement réalisée pour construire une structure, qui pourrait avoir été la base d’une plate-forme surélevée, d’un couloir ou d’un habitat, selon l’étude publiée par la revue « Nature » sur Mercredi. Un groupe d’outils en bois a également été découvert sur le site, dont un bâton à creuser, l’utilisation humaine du bois a déjà été prouvée à des époques aussi anciennes, mais elle était limitée, car elle était utilisée pour allumer des feux ou pour aiguiser des bâtons pour chasser ou cueillir des fruits, Larry Parham, professeur à l’université britannique de Liverpool et principal auteur de l’étude, a expliqué à l’AFP que la plus ancienne structure en bois connue à ce jour ne remonte qu’à neuf mille ans, l’archéologue ne s’attendait pas à trouver un tel trésor en fouillant le site préhistorique de Kalambo, situé au bord de la rivière du même nom, au-dessus de cascades de 235 mètres de hauteur.
Les chercheurs ont expliqué dans un communiqué : « Il est rare de trouver du bois dans des sites aussi anciens car il pourrit généralement et est endommagé. Mais aux chutes de Kalambo, des niveaux d’eau constamment élevés l’ont préservé », dans les années 1950 et 1960, des fouilles préliminaires ont révélé des morceaux de bois non datables, la date des nouveaux objets découverts en 2019 a été déterminée par la technique de datation par fluorescence des sédiments entourant les objets. Cette méthode vous permet de déterminer quand l’objet a été exposé pour la dernière fois au soleil avant d’être enterré, explique le co-auteur, le professeur Geoff Dowler de l’Université d’Aberystwyth au Pays de Galles.