La Somalie a demandé aux Nations Unies de suspendre pendant trois mois le retrait prévu des 3 000 membres des forces de maintien de la paix de l’Union africaine, afin de laisser le temps à ses forces de sécurité de se regrouper après qu’une attaque d’Al-Shabaab les ait forcées à se retirer de plusieurs villes qu’elles contrôlaient récemment, dans une lettre du 19 septembre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU, le conseiller à la sécurité nationale Hussein Sheikh Ali a déclaré que la campagne menée depuis un an par le gouvernement pour libérer les zones des combattants d’Al-Shabaab dans les régions centrales du pays avait subi « plusieurs revers majeurs » ces dernières semaines.
Ali a déclaré que l’attaque menée par les militants d’Al-Shabaab le 26 août à Koswin, dans le district de Galgaduud, avait conduit au retrait des forces gouvernementales de plusieurs villes nouvellement capturées. Le gouvernement somalien n’a pas annoncé le nombre de morts dans l’attaque, mais un ancien responsable, citant des officiers militaires à Koswin, a déclaré que jusqu’à 130 soldats pourraient avoir été tués, « Cette tournure inattendue des événements a mis à rude épreuve nos forces militaires, mis en évidence les faiblesses de nos lignes de front et a nécessité une réorganisation complète pour garantir que nous maintenions notre élan face à la menace d’Al-Shabaab », a écrit Ali. Il a ajouté : « Nos forces ont besoin d’une période de repos pour récupérer alors que nous poursuivons notre progression ».
Sa lettre indiquait qu’ATMIS devrait se retirer complètement et confier les responsabilités en matière de sécurité à l’État somalien d’ici la fin de 2024, et la Somalie reste engagée à respecter cette date, la Mission transitoire de l’Union africaine en Somalie, mandatée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, a succédé à une autre mission de l’Union africaine en avril de l’année dernière, le 30 juin, l’ATMIS a achevé la première phase du retrait de 2 000 soldats et devait entamer un deuxième retrait de troupes d’ici le 30 septembre, réduisant son effectif militaire à 14 626 soldats.
