Une maison d’édition kenyane a retiré un manuel contenant une image du prophète Mahomet, à la suite des protestations des dirigeants et des parents musulmans, la communauté musulmane avait exprimé ses inquiétudes quant au caractère blasphématoire de la représentation du Prophète et à la demande faite aux étudiants de colorier l’illustration, Mentor Publishing Company a reconnu la gravité de son erreur, regrettant l’inclusion du dessin controversé dans son livre d’études islamiques destiné aux élèves de deuxième année du primaire.
Au Kenya, où environ 11 % de la population adhère à l’islam, cette décision revêt une importance considérable car elle aborde une question religieuse sensible, les représentations du prophète Mahomet sont une question extrêmement sensible pour les musulmans, car elles contreviennent aux croyances islamiques traditionnelles qui interdisent explicitement les représentations visuelles du Prophète et d’Allah (Dieu), Cheikh Rishard Rajab Ramadhan, un érudit musulman de la ville côtière de Mombasa, a qualifié le contenu du livre de « dangereux » pour les jeunes enfants et a souligné que de telles représentations pourraient même conduire à des conflits, dans une lettre adressée à la communauté musulmane, Mentor Publishing Company a reconnu le caractère sacrilège du contenu de son livre, connu sous le nom de « Mentor Encyclopaedia Grade 2 ». Le dessin en question avait été inséré par inadvertance dans le livre et identifié par erreur comme une image du prophète Mahomet.
Joséphine Wanjuki, la directrice de Mentor, a présenté ses excuses sincères et sans réserve pour cette erreur et s’est engagée à empêcher que de telles erreurs ne se reproduisent. De plus, l’éditeur a confirmé que le dessin offensant serait supprimé de toutes les éditions futures et s’est engagé à collaborer avec le Conseil de l’éducation musulmane pour revoir l’intégralité de son catalogue de livres, il est conseillé à tous les enseignants, élèves et administrateurs scolaires en possession du livre de le retourner à l’éditeur. Cheikh Ramadhan a salué cette décision de rappeler les livres, mais a exhorté les éditeurs à consulter les dirigeants musulmans avant de publier tout document lié aux études islamiques.