Suite à une mission à Bamako, le Fonds d’affectation spéciale pour les victimes (TFV) de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé de nouvelles mesures de réadaptation pour les victimes au Mali.
«Les crimes de droit international se sont multipliés au Mali ces dernières années, en particulier dans le centre et le nord-est du pays. En attendant que justice soit faite, nous avons décidé de mettre en place des mesures pour aider à la réhabilitation des victimes dans ces régions. Beaucoup d’entre eux sont actuellement dans une situation extrêmement précaire et certains d’entre eux ont perdu tous leurs biens. En prenant cette décision, nous voulons permettre aux survivants d’aller de l’avant et ainsi contribuer au processus de justice transitionnelle », a déclaré Mme Mama Koité Doumbia, présidente du Trust Fund for Victims.
Le Fonds d’affectation spéciale pour les victimes mettra en œuvre ce nouveau programme en partenariat avec des organisations établies au Mali. Les victimes éligibles à ces nouvelles mesures pourront ainsi bénéficier, entre autres, de soins médicaux et de mesures de réadaptation psychologique, y compris des conseils en traumatologie et un soutien matériel, notamment en ce qui concerne le développement des moyens de subsistance.
La décision des juges de la CPI prévoit des réparations judiciaires individuelles, collectives et symboliques pour la communauté de Tombouctou ainsi que pour les communautés malienne et internationale, afin de compenser les dommages causés par la destruction d’un site du patrimoine mondial. Les premières mesures sont en cours de mise en œuvre.
Ces mesures visent également à compléter le mécanisme national de justice transitionnelle et de réconciliation. Lors d’une mission à Bamako, qui comprenait des réunions avec les autorités gouvernementales, le Fonds au profit des victimes a pu évaluer les efforts entrepris par l’État du Mali pour permettre aux victimes de recevoir des réparations. À cet égard, la proposition de politique nationale de réparation, actuellement en cours d’examen, prévoit la création d’une Commission d’administration des réparations aux victimes.