Une organisation tunisienne a critiqué les gouvernements européens en déclarant : « Ils ne peuvent pas participer à des politiques qui protègent les droits de l’homme et les migrants, ni être des partenaires dignes de confiance, alors que leurs positions honteuses sur ce qui se passe dans les territoires palestiniens occupés et leur responsabilité directe dans les tragédies humanitaires aux confins de leur château et en Méditerranée dénoncent depuis des années leur hypocrisie».
Dans un communiqué publié hier, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux a exprimé sa préoccupation face aux cas d’arrestations aléatoires de migrants irréguliers en Tunisie, alors que les autorités assistent à l’arrivée de davantage de migrants tentant de traverser la Méditerranée vers l’Europe, l’organisation accuse le gouvernement tunisien de lancer une campagne de répression contre les migrants, sans prendre en compte l’aspect humanitaire, « afin de satisfaire le chantage européen, d’assurer la continuité du flux de soutien financier et logistique » à la Tunisie, selon ses propres termes, selon le Forum tunisien, les responsables européens n’ont pas caché leur satisfaction quant aux résultats obtenus par le gouvernement tunisien dans la lutte contre la migration irrégulière, affirmant que le mémorandum d’accord entre la Tunisie et la Commission européenne est mis en œuvre conformément à la vision européenne, l’organisation indique dans son communiqué que des témoignages indiquent que la situation des migrants irréguliers est devenue difficile, compte tenu des expulsions massives vers les frontières algériennes et libyennes, tandis que la situation humanitaire se détériore pour environ 300 demandeurs d’asile sur une place à la périphérie de la capitale tunisienne sans aucun service de base.
Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux a critiqué les autorités tunisiennes pour avoir adopté une approche sécuritaire punitive face au phénomène de la migration irrégulière, en outre, le Forum tunisien a appelé l’État tunisien à répondre humanitairement « à la situation des réfugiés, des migrants et des apatrides en Tunisie, à arrêter les expulsions vers la frontière, à transférer les personnes bloquées vers des lieux sûrs et à lancer un processus d’installation administrative pour les migrants irréguliers».