Société

Une plongée dans la scène artistique contemporaine tunisienne avec l’exposition « Et si Carthage » ?

Selma Feriani est une référence en Tunisie. Elle a poursuivi une mission visant à asseoir ce pays d’Afrique du Nord parmi les acteurs majeurs de l’art contemporain sur la scène mondiale, elle travaille entre la Tunisie et le Royaume-Uni où sont établies deux de ses galeries, elle a récemment inauguré un espace d’exposition de 800 m2 de qualité muséale à Tunis.

L’œuvre de Nidhal Chamekh est exposée à l’exposition qui se traduit par « Et si Carthage… ».

Le titre est inspiré d’un vers du philosophe français Édouard Glissant. Glissant s’est rendu à Carthage en 2005, « Commencer par une exposition d’un artiste tunisien était important pour moi », explique Feriani, « Cette exposition parle de notre passé, de notre histoire mais aussi de notre histoire moderne », l’artiste Nidhal Chamekh explore l’histoire suite à la destruction par les Romains de la ville antique de Carthage au IIe siècle avant JC, le poème du philosophe Edouad glissant qui est dédié à Carthage voisine reste le fil conducteur de Chamekh », j’ai relié l’histoire à un épisode plus moderne, le voyage des exilés quittant les côtes de l’Afrique du Nord pour rejoindre l’Europe », « Au fond, trois moments sont principalement représentés, depuis l’esclavage et la traite des noirs jusqu’à la destruction de Carthage et le voyage des migrants africains vers de nouveaux horizons, vers le nord », l’exposition multidisciplinaire comprend des panneaux graphiques, des collages et des sculptures, les masques africains, éléments clés de l’installation, ajoutent une profondeur saisissante.

« L’œuvre d’art qui ouvre l’exposition est un masque grimaçant portant un sweat à capuche. D’une certaine manière, cette pièce associe l’origine africaine, le visage, nos visages. Le sweat à capuche représente l’exil et la migration », Chamekh, 38 ans, dévoile et fait des parallèles entre la conquête romaine de l’Afrique et la colonisation européenne du continent, « Lorsque l’empire romain s’est installé en Afrique, il partageait presque les mêmes objectifs que la colonisation française ou italienne : un état d’esprit : nous civiliserons ces barbares, « Plus important encore, des siècles plus tard, la France ou l’Italie ont utilisé le monde antique et l’histoire de Rome pour se présenter essentiellement comme les héritières de Rome », l’exposition « Et si Carthage » se déroulera jusqu’au 24 mars à Tunis.

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