Médecins sans frontières a déclaré lundi qu’au moins un enfant meurt toutes les deux heures dans le camp de Zamzam, au nord du Darfour, au Soudan, qui est l’un des camps de personnes déplacées les plus grands et les plus anciens du pays, un rapide examen des taux de malnutrition et de mortalité réalisé par Médecins sans frontières à la mi-janvier a révélé une situation catastrophique dans le camp de Zamzam, au Nord Darfour, conséquence du conflit débuté en avril 2023 au Soudan. Les résultats ont indiqué que tous les cas d’urgence dépassaient les seuils de malnutrition, tandis que le taux de mortalité était catastrophique.
Médecins Sans Frontières a appelé à une intensification urgente, coordonnée et rapide de la réponse humanitaire pour sauver des vies, soulignant que le travail mené par les agences des Nations Unies et les organisations non gouvernementales internationales, qui n’ont maintenu qu’une présence limitée au Nord Darfour depuis leur évacuation de la région en avril, est cruciale pour atteindre cet objectif, l’organisation a appelé à la nécessité d’organiser rapidement les opérations de distribution alimentaire et financière et d’assurer les soins de santé, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, « Nous estimons qu’au moins un enfant meurt toutes les deux heures dans le camp, soit environ 13 enfants meurent chaque jour », a déclaré Claire Nicolet, responsable de l’intervention d’urgence de MSF au Soudan. « Les enfants souffrant de malnutrition aiguë sont plus susceptibles de mourir ». Nicolet a ajouté : « Et ceux qui ne l’ont pas encore été meurent dans les trois à six semaines s’ils ne sont pas soignés. Ils peuvent recevoir un traitement s’ils se rendent dans un centre de santé. Mais beaucoup ne le peuvent pas ».
Médecins sans frontières a indiqué qu’il existe de nombreux facteurs qui contribuent aux niveaux élevés de malnutrition. Habituellement, janvier est la période où la malnutrition est censée être à son plus bas niveau, car décembre est souvent la saison des récoltes, mais au cours de l’année écoulée, les agriculteurs n’ont pas pu s’occuper de leurs récoltes en raison de l’insécurité, et la production agricole a été inférieure à la moyenne en raison de la faible pluviométrie.
