Une commission des droits de l’homme du député britannique a émis un avertissement selon lequel le dernier projet de loi du gouvernement visant à relancer un projet visant à envoyer des migrants irréguliers au Rwanda « n’est pas conforme » aux obligations du pays en matière de droits de l’homme, les conservateurs ont introduit ce qu’ils ont appelé la « Loi sur la sécurité au Rwanda » à la fin de l’année dernière, peu après une décision de la Cour suprême selon laquelle l’expulsion des demandeurs d’asile vers Kigali était illégale au regard du droit international.
Si elle est adoptée après examen par les deux chambres du Parlement, la législation obligera les juges britanniques à traiter le Rwanda comme un pays tiers sûr, cependant, après un examen détaillé, la commission mixte des droits de l’homme du Parlement a exprimé dans un nouveau rapport ses préoccupations concernant plusieurs questions liées au plan. « En refusant l’accès à un tribunal pour contester l’intégrité du Rwanda, la loi n’est pas conforme aux obligations internationales du Royaume-Uni », conclut-il dans un rapport, en outre, elle a souligné que le projet de loi n’est pas compatible avec la Convention européenne des droits de l’homme et la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés des Nations Unies, notamment, outre le droit interne des droits, la commission, qui comprend cinq députés conservateurs parmi ses 12 membres, a averti que l’adoption de la loi comporte de nombreux risques, notamment celui de « porter atteinte à la culture conforme aux droits qui devraient exister dans tous les organismes publics » au Royaume-Uni.
La loi comporte également le risque, au niveau international, de « nuire » à la réputation de la Grande-Bretagne en matière de protection des droits et « d’encourager d’autres pays moins respectueux du système juridique international ». Le rapport critique également le fait de permettre aux ministres, plutôt qu’aux juges, de déterminer si un pays comme le Rwanda est sûr ou non.