La radio et la télévision officielles du Cameroun ont rapporté que la ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguene, a lancé hier une campagne de sensibilisation contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants dans la capitale, Yaoundé. Cette campagne comprendra la diffusion d’affiches conçues pour rappeler les dangers liés à l’immigration illégale et pour sensibiliser le public à ces problèmes, à cet égard, la ministre a annoncé l’ouverture d’une ligne téléphonique verte d’assistance fonctionnant 24 heures sur 24, ainsi qu’une plateforme permettant de signaler les cas suspects et de contribuer à l’éradication de ces pratiques.
De son côté, le chef de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations au Cameroun, Abderrahmane Diop, a souligné l’importance de faciliter la migration, quelles qu’en soient les raisons, et a exprimé son soutien à l’initiative gouvernementale, la loi camerounaise prévoit des sanctions pour la traite des êtres humains. Selon l’article 343 du Code pénal, toute personne qui s’engage habituellement, contre rémunération, dans des actes sexuels avec d’autres personnes peut être condamnée à une peine d’emprisonnement allant jusqu’à six mois à cinq ans et à une amende de 20 000 à 500 000 francs CFA (34,24 à 856,11 dollars américains) . Cependant, il est important de noter que les efforts du gouvernement pour lutter contre la traite des êtres humains sont en cours, mais il reste encore des défis à relever pour atteindre pleinement les normes minimales d’élimination de la traite.