Sur les réseaux sociaux et certains sites d’actualités internationaux, des rumeurs persistantes laissaient entendre que l’Algérie se positionnait en tête du trafic de femmes et de la prostitution dans le monde arabe et africain. Face à ces allégations, certains rejetaient ces informations comme étant de simples ragots propagés par des acteurs malveillants, notamment des agents électroniques marocains. Cette attitude de déni, coutumière chez nous, nous poussait à rejeter la faute sur autrui sans chercher à rectifier les possibles dysfonctionnements.
Cependant, l’impact des scandales récents, survenus notamment pendant le mois sacré de Ramadan, nous a contraints à remettre en question nos certitudes. Les révélations choquantes ont ébranlé nos fondations et nous ont forcés à regarder en face les réalités que les sbires des généraux nous cachaient habilement.
Récemment, à Alicante en Espagne, les autorités ont démantelé un réseau international de prostitution et de traite des êtres humains. Ce réseau était dirigé par un homme d’affaires espagnol, fils d’un général-major algérien et citoyen brésilien, qui entretenait des liens avec des gangs de la drogue. Chaque membre de ce réseau avait un rôle spécifique à jouer. Ce qui attire notre attention ici, c’est le rôle du fils du général-major Ali Sidane, commandant de la première région militaire en Algérie. Selon les rapports confidentiels, il aurait des intermédiaires dans toutes les wilayas d’Algérie, notamment dans les écoles, les universités et parmi la communauté algérienne en Europe, en particulier en France. Leur mission consistait à recruter des mineurs, des femmes célibataires ou divorcées, voire même des personnes LGBTQ, pour travailler dans un réseau de prostitution international, en leur faisant miroiter des gains financiers. Une fois en Europe, ces personnes devenaient des esclaves entre les mains de ces gangs. Ce qui est remarquable dans cette affaire, c’est que les femmes algériennes étaient les moins rémunérées parmi les autres prostituées, et elles provenaient de toutes les wilayas algériennes, d’Oran à l’ouest à Annaba à l’est.
Alors, comment en sommes-nous arrivés là ? Même lorsque des femmes algériennes cèdent leur dignité, cherchant uniquement la gratification sexuelle et satisfaisant leurs désirs débridés, il semble que les limites ne soient jamais atteintes. La découverte récente met en lumière un cas troublant : 70 jeunes filles, élèves d’un lycée, bénéficiaient de logements sociaux octroyés par l’État aux démunis. La question cruciale qui se pose est celle du prix payé par ces étudiantes pour obtenir ces logements. Des rapports suggèrent qu’elles ont été impliquées dans ce que l’on qualifie de « nuitées rouges » avec d’anciens responsables de l’agence nationale de gestion et de régulation de l’immobilier urbain à Blida, ainsi qu’avec d’autres fonctionnaires. Ces échanges de faveurs sexuelles contre un logement soulèvent des questions fondamentales sur l’intégrité et la moralité de ceux qui sont censés protéger et servir la population.