Le premier anniversaire de la guerre au Soudan est en train de passer, alors que des dizaines de milliers de réfugiés dans un camp au Tchad voisin sont menacés de famine, alors que les craintes d’une catastrophe humanitaire à grande échelle grandissent, la famille de Sadiq Abu Bakr Saleh, composée de six enfants, souffre de la faim et du manque de ressources dans un camp de réfugiés surpeuplé, après un voyage ardu depuis leur domicile au Soudan pour rejoindre ce camp bordé de tentes bleues.
L’homme de 42 ans a déclaré: « Je sais que je n’ai pas la capacité de contrôler l’avenir que Dieu nous réserve…) J’ai des enfants sous ma garde maintenant. Et il n’y a rien que nous puissions faire », depuis le 15 avril 2023, la crise humanitaire à l’intérieur du Soudan s’aggrave, alors que l’armée soudanaise, dirigée par le Lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan, et les forces de Soutien Rapide, dirigées par le Lieutenant-général Mohammed Hamdan Daglo, surnommé « hemedti », se battent pour le contrôle des ressources et du pouvoir, selon l’ONU, la guerre qui dure depuis un an a entraîné le déplacement de près de 9 millions de personnes, dont plus d’un million ont fui à l’étranger, des milliers ont été tuées, tandis que des millions souffrent de la faim, de la malnutrition et du manque de services de base, les Nations Unies ont annoncé avoir demandé un financement de 2,7 milliards de dollars pour répondre aux besoins humanitaires, mais ont reçu 155 millions de dollars soit 6% du montant requis, d’autant plus que cette guerre intervient à un moment où les pays occidentaux peinent à obtenir un soutien à l’Ukraine pour résister à sa guerre avec la Russie voisine.
Les enfants et les femmes sont particulièrement les plus touchés par la crise, avec 3 millions d’enfants souffrant de malnutrition, tandis que 19 millions sont privés d’éducation. Les organisations humanitaires affirment que les femmes et les enfants subissent le pire du conflit, les répercussions du conflit en cours au Soudan entre les deux généraux ne se sont pas limitées à l’intérieur du Soudan, mais ses effets s’étendent aux pays voisins, en particulier au Tchad, qui accueille plus de 570 000 réfugiés soudanais arrivés au cours de l’année écoulée.