Les autorités de la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, ont nié avec véhémence toute implication en tant que mercenaires dans la guerre au Soudan, qui a fait des milliers de morts et des millions de déplacés depuis l’année dernière, ils répondaient à une accusation de l’une des parties belligérantes du Soudan, les Forces de soutien rapide (RSF), qui affirme qu’il existe des “preuves documentées” que les forces fidèles au Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF), le parti de la coalition au pouvoir au Tigré, combattent actuellement aux côtés des forces armées soudanaises (SAF) et de ses alliés.
Dans un communiqué, l’administration intérimaire du Tigré nie fermement et condamne les allégations infondées formulées par les forces de soutien rapide. Pendant la guerre de 2020-2022 dans le nord de l’Éthiopie, des milliers d’Éthiopiens d’origine tigréenne ont traversé le Soudan en quête de sécurité, des centaines d’anciens casques bleus de l’ONU de la région éthiopienne du Tigré déchirée par la guerre ont également demandé l’asile au Soudan, craignant d’être persécutés s’ils rentraient chez eux, pendant la guerre au Tigré, les autorités d’Addis-Abeba ont affirmé que l’armée soudanaise armait, hébergeait et entraînait les forces du TPLF, ce que le Soudan a toujours nié.
La revendication des RSF est intervenue à un moment où les autorités du Tigré ont révélé leur intention de renvoyer des centaines de milliers de Tigréens dans des zones contestées à la frontière avec le Soudan qui ont été saisies par les combattants Amhara pendant la guerre au Tigré. Les observateurs disent qu’un certain nombre de mercenaires de différents pays se battent aux côtés des parties soudanaises en guerre.
