Le Sénat nigérian a proposé jeudi 9 mai des peines plus sévères pour le trafic de drogue, suggérant la peine de mort comme nouvelle peine maximale, cela remplace la réclusion à perpétuité, qui était auparavant la peine la plus sévère. Le Nigéria, avec plus de 200 millions d’habitants, est passé d’un point de transit à un important producteur, consommateur et distributeur de drogues illicites.
L’abus d’opioïdes, notamment le tramadol, et les sirops contre la toux contenant de la codéine sont très répandus. L’Agence nationale pour l’Administration et le Contrôle des aliments et des Médicaments a interdit le sirop de codéine en 2018, alors que le cannabis est cultivé localement, la cocaïne, la méthamphétamine et d’autres drogues font l’objet d’un trafic, exacerbant la dépendance. La proposition, issue d’un rapport du Sénat, vise à dissuader les trafiquants avec la menace d’exécution.
Cependant, certains législateurs s’inquiètent du caractère irréversible de la peine de mort et de la possibilité de condamnations injustifiées, le projet de loi, précédemment adopté par la Chambre des représentants sans disposition relative à la peine de mort, exige une réconciliation entre les versions du Sénat et de la Chambre avant de parvenir au président.
