Un dirigeant syndical a déclaré que plus d’un millier de personnes au Mozambique sont mortes faute de soins lors d’une grève des agents de santé, la grève de 50 000 syndiqués a débuté il y a trois semaines après l’échec des négociations sur les conditions de travail. Pour sa part, le dirigeant syndical Anselmo moshavi a déclaré que de nombreux établissements de santé n’emploient plus de médecins actuellement. Il a ajouté que la plupart des décès signalés se sont produits dans les provinces d’Inhambane et de Sofala. Le ministère de la Santé a par le passé accusé l’Association des Professionnels de la Santé Unis du Mozambique (APSUSM) d’exagération.
“Nous recevons des informations tous les jours sur les décès,…, les établissements les plus touchés sont ceux où seuls les agents de santé travaillent, pas les médecins », a déclaré moshavi, responsable de l’APSUSM. »Il a ajouté que les travailleurs ont été contraints de faire grève parce qu’ils faisaient face aux conditions difficiles auxquelles le gouvernement refusait de faire face, il y a peu de matériel chirurgical, de nourriture pour les patients ou d’essence pour les ambulances ” Les travailleurs n’ont pas reçu d’uniformes depuis des années. Quelque chose doit changer. Parfois, dans les maternités, vous trouverez des femmes partageant des lits. “C’est très dangereux”, a-t-il déclaré.
Des infirmières, des psychologues, des chauffeurs et des agents de nettoyage font partie des grévistes qui réclament des indemnités pour heures supplémentaires et un équipement médical amélioré. Et l’infrastructure sanitaire est limitée dans tout le Mozambique, où il y a moins de trois médecins pour 100 000 habitants – l’un des ratios médecins / population les plus bas au monde, selon l’Agence américaine pour le développement international (USAID), plus de la moitié des Mozambicains marchent pendant une heure ou plus pour atteindre l’établissement de santé le plus proche, et il est courant que les médicaments soient en rupture de stock ou en pénurie.
