L’Organisation internationale des Nations Unies pour les migrations a déclaré mercredi que plus de 170 personnes qui avaient émigré du Bénin en Tunisie sont rentrées dans leur pays d’origine à bord d’un avion affrété, l’organisation a expliqué qu’elle avait « travaillé avec le gouvernement du Bénin, qui a accueilli 173 de ses ressortissants rentrés volontairement de Tunisie à bord d’un avion affrété mardi », « Avec nos partenaires, nous assurerons la réintégration durable des migrants de retour dans leurs communautés », a déclaré l’OIM du Bénin sur les réseaux sociaux après l’atterrissage de l’avion dans la capitale économique de Cotonou.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 27 000 migrants sont morts en Méditerranée au cours de la dernière décennie, dont plus de 3 000 l’année dernière, les migrants d’Afrique subsaharienne sont confrontés à un accueil hostile en Tunisie, un point de transit clé pour ceux qui espèrent faire la traversée maritime vers l’Europe, malgré les risques encourus, après que le président tunisien Kais Saied a déclaré l’année dernière que « des hordes d’immigrants illégaux constituaient une menace démographique pour la Tunisie », des violences anti-migrants ont éclaté et des centaines d’Africains subsahariens ont été expulsés de leur travail et de leur domicile, Saied a juré que son pays ne deviendrait pas un « pays de transit ou de réinstallation » pour les migrants d’autres pays africains. Plus tôt en mai, les autorités tunisiennes ont signalé une augmentation de 22,5% du nombre d’interceptions de migrants, avec plus de 21 mille personnes empêchées de quitter la Tunisie ou secourues au cours des quatre premiers mois de l’année.
Selon la Garde nationale, 21 545 migrants ont été interceptés entre le premier janvier et le 30 avril, contre 17 576 au cours de la même période l’an dernier, l’augmentation des interceptions intervient après des accords entre la Tunisie, l’Union européenne et l’Italie, qui fournissent une assistance financière et des accords de coopération économique en échange de l’engagement du pays endetté à limiter les départs.