Société

Le Nigéria accueillera les premiers essais de traitement de la fièvre de Lassa depuis 40 ans

Des essais cliniques pour le premier nouveau traitement de la fièvre de Lassa en près de 40 ans sont prévus au Nigeria cette année, la maladie tropicale négligée tue environ 5 000 personnes par an et est endémique en Afrique de l’Ouest, les essais commenceront en septembre au Centre médical fédéral d’Owo (FMCO), dans l’État d’Ondo, où les taux de virus transmis par les rongeurs sont élevés. Il s’agit du premier travail sur un nouveau traitement depuis l’approbation de l’utilisation de la ribavirine en 1986. L’efficacité du médicament a récemment été remise en question.

Le Dr Femi Ayodeji, responsable du contrôle et de la recherche sur les infections chez FMCO, a déclaré: “Il est important d’obtenir de nouveaux traitements pour éviter les cas graves. En ayant de nouveaux médicaments qui traitent mieux le virus de la fièvre de Lassa, le besoin de traitements de soutien pour certains patients qui développent une lésion rénale aiguë et des complications respiratoires cardiovasculaires sera réduit”, la fièvre de Lassa est désignée comme une menace épidémique pour la santé mondiale et une priorité de recherche par l’Organisation mondiale de la Santé. Entre 300 000 et 500 000 cas sont enregistrés chaque année en Afrique de l’Ouest. Le taux de létalité est d’environ 1%, mais il s’élève à 15% chez les personnes hospitalisées avec des cas graves. Les symptômes comprennent de la fièvre, de la toux, des vomissements et de la diarrhée, et cela peut affecter le foie, la rate et les reins.

Le Centre nigérian de Contrôle et de Prévention des maladies (NCDC) a enregistré 6 226 cas suspects et 160 décès jusqu’à présent cette année, plus de 60% de ces cas se trouvent dans les États d’Ondo, d’Edo et de Bauchi, le Dr Manir Jega, directeur de la santé à la Croix-Rouge nigériane, a déclaré que ces chiffres sont très préoccupants car certains États sont “mal équipés pour faire face à une épidémie”, les essais sont menés par le consortium Integrate de 15 instituts de recherche, centres de santé et organisations humanitaires de premier plan de 10 pays, qui testeront l’efficacité de médicaments nouveaux et existants actuellement utilisés pour traiter d’autres maladies.

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