L’Afrique subsaharienne joue un rôle de premier plan dans le commerce illégal mondial de matières provenant d’espèces sauvages, en particulier dans le flux de ces matières vers l’Asie, révèle une nouvelle analyse des Nations Unies, les écailles de pangolin font partie des objets les plus célèbres utilisés dans la médecine traditionnelle chinoise et constituent un tiers des matières sauvages introduites clandestinement en Asie. Ces écailles, avec les défenses d’éléphant et les cornes de rhinocéros, constituent 95 % des matières animales confisquées lors de leur sortie clandestine. de l’Afrique et 72 % des matières animales faisant l’objet d’un trafic mondial, selon le World Wildlife Crime Report 2024.
Le rapport a été préparé en collaboration avec la Fédération internationale contre la criminalité liée aux espèces sauvages et s’est appuyé sur les données de la Convention des Nations Unies sur le commerce international des espèces menacées, d’Interpol, de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale des douanes, pour fournir un aperçu du commerce mondial des espèces sauvages, « Nous ne savons pas tout sur l’ampleur du trafic d’espèces sauvages et sur les crimes qui y sont associés, mais nous disposons de suffisamment de preuves pour conclure qu’il reste un problème mondial grave et non résolu », déclarent les auteurs du rapport dans leur analyse qui indique que le trafic d’espèces sauvages, y compris la contrebande en provenance d’Afrique subsaharienne, a augmenté entre 2015 et 2019, et que les restrictions de voyage dues à la pandémie de Corona (Covid-19) ont entraîné une forte réduction du commerce de parties d’animaux entre 2019 et 2020. puis leur commerce a augmenté lentement et régulièrement après 2020, cette croissance lente mais régulière a été compensée par l’augmentation du commerce de matières végétales, comme le bois de rose africain, entre 2019 et 2021.
Des procès au Malawi en 2021, en Tanzanie en 2023 et ailleurs sur le continent ont révélé des liens entre les commerçants d’espèces sauvages et les gangs du crime organisé chinois. Les auteurs du World Wildlife Crime Report ont déclaré que cette situation nécessite que les efforts visant à lutter contre le trafic d’espèces sauvages soient menés dans le cadre d’une campagne plus large de lutte contre la criminalité organisée dans son ensemble.