Bien que l’Algérie possède du gaz et du pétrole, des centaines de milliers d’enfants et de jeunes vivent sans abri dans les rues de toutes les villes algériennes, compte tenu de la négligence des autorités et du rejet de leur société, il n’existe pas de statistiques officielles à leur sujet, le nombre de ces jeunes sans abri, appelés « enfants du haram », mot dans la langue locale signifiant enfants adultères, qui comporte pour eux une dimension péjorative, ce qui indique la façon dont la société traite ce groupe livré à son sort, quant à l’estimation la plus proche de la réalité de leur nombre, elle a été émise en 2019 par des rapports gouvernementaux indiquant que leur nombre se situe entre 150 000 et 170 000 dans toute l’Algérie, et que trente mille d’entre eux vivent dans la capitale.
Par ailleurs, un rapport officiel du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine en Algérie a révélé des données très douloureuses selon lesquelles plus d’un quart de la population algérienne vit encore en mangeant des déchets et que ces derniers sont leur seule source de subsistance, soulignant qu’environ 738 123 Algériens vivent de ce que des dizaines de tonnes de déchets leurs livrent, dont 598 308 personnes qui exercent leurs activités dans les villes et 142 815 qui exercent leurs activités dans des décharges aléatoires et non surveillées, dont certaines que le gouvernement tente de réhabiliter. … « Les déchets des gens ont des avantages pour les autres », c’est le cas de centaines de milliers de citoyens algériens qui ont grandi, ont été éduqués et ont vécu des déchets des maisons et des usines.
Certains d’entre eux se nourrissent de déchets pour satisfaire leur faim, tandis que d’autres recherchent parmi les ordures des matériaux de valeur qu’ils revendent à ceux qui cherchent à raffiner les déchets, les données obtenues par un rapport officiel du gouvernement indiquent que le nombre d’« habitants des poubelles » est estimé à des millions dans de nombreuses villes algériennes, le même rapport indique que 40,5% et 60% des jeunes de moins de 20 ans sont dans leurs jeune âge, tandis que pour les femmes, on estime qu’elles sont à 34% et qu’elles travaillent dans des conditions « très dangereuses », car elles y sont exposées au viol, les produits chimiques et les dangers des matériaux tranchants, car les déchets en Algérie sont jetés d’une manière qui ne tient pas compte des conditions environnementales et sanitaires, ce qui expose la vie de millions de citoyens directement liés à la pauvreté multidimensionnelle. Elle est clairement répandue chez les enfants de cinq à six ans, avec un taux allant jusqu’à 21 pour cent pour tous les enfants de cet âge.
Elle est également plus répandue dans les zones rurales, puisque le nombre d’enfants qui en souffrent a atteint 22% parmi l’ensemble des enfants, dans cette région, les données montrent que 88% des enfants pauvres vivent dans les zones rurales, selon le dernier rapport des Nations Unies, l’Algérie produit 16,8 millions de tonnes de déchets par an, de nombreux citoyens vivent à proximité de conteneurs à déchets pour revendre ce qui est jeté dedans, et un rapport publié par les Nations Unies il y a des années a déclaré que le taux de traitement des déchets solides dans la majeure partie de l’Algérie ne dépasse pas 1,5% au mieux, ce qui fournit un environnement incubateur pour le recyclage par les citoyens qui y vivent, car le taux de recyclage et de traitement dans un pays comme l’Algérie ne dépasse pas 2,5%, tandis que le pourcentage restant qui est estimé à 90% est jeté sans tenir compte des conditions environnementales et sanitaires.