La ministre allemande du Développement, Svenja Schulze, a annoncé une initiative éducative pour plus de deux millions d’enfants dans la région du Sahel, où plus de 40 % de leurs enfants ne peuvent pas aller à l’école en raison de menaces, à l’issue d’une réunion de la plateforme « Alliance Sahel » à Berlin, la capitale allemande, Schulze a déclaré : « L’éducation est l’une des contre-mesures les plus efficaces pour lutter contre les tentatives de recrutement par les groupes terroristes, car l’éducation donne aux jeunes des perspectives d’avenir ».
Le ministre, qui appartient au parti social-démocrate du chancelier allemand Olaf Scholz, a souligné : « Pour l’Allemagne et la communauté des donateurs, je peux dire que nous ne pratiquons pas le statu quo lorsque nous traitons avec des gouvernements qui ont acquis une légitimité de manière antidémocratique. Nous nous appuyons davantage sur les autorités locales et les ONG. Mais nous souhaitons également poursuivre le dialogue avec les pays où des coups d’État ont eu lieu»
Schulze a ajouté que « l’Alliance sahélienne » entend intensifier ses efforts dans les pays côtiers voisins, qui sont des régimes que l’Occident qualifie de pays démocratiques et qu’ils estiment menacés par la propagation de la violence depuis la côte jusqu’à eux.
En 2017, l’Allemagne, la France et l’Union européenne ont créé l’« Alliance sahélienne » dans le but de soutenir la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. La coalition comprend actuellement 27 membres, dont les États-Unis, outre la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, l’Allemagne est le cinquième donateur, participant à 160 projets pour un coût total de 1,8 milliard d’euros. L’Alliance Sahel participe avec un total de plus de 23 milliards d’euros à la région.
