Le chef de la police de la ville de Kismayo, dans le sud de la Somalie, a déclaré que les forces de sécurité avaient confisqué des centaines de masques féminins (niqabs) appartenant à des résidentes, Warsame Ahmed Jili a déclaré à la télévision d’État que les autorités menaient des opérations pour « combattre » le niqab. Il a expliqué que la campagne avait commencé par crainte que des groupes armés ne cachent leur identité et ne mènent des attaques, à Kismayo, les policiers confisquent le niqab en arrêtant les femmes dans la rue et en les forçant à l’enlever, Warsami a déclaré que l’opération avait commencé mercredi dernier et que les femmes surprises portant le niqab, qui couvre tout le visage à l’exception des yeux, risquaient une peine d’emprisonnement ou une amende.
Étant donné qu’Al-Shabaab contrôle une grande partie du sud de la Somalie, Kismayo et ses environs sont les seuls endroits de l’État du Jubbaland où les autorités peuvent faire respecter l’interdiction. L’État a initialement imposé une interdiction du niqab en 2013, invoquant des risques pour la sécurité, mais cette mesure a été rarement appliquée, le niqab est considéré comme un signe de modestie dans l’Islam, une religion pratiquée par 99 % de la population somalienne, selon les statistiques du gouvernement, de grandes parties du sud et du centre de la Somalie sont contrôlées par le mouvement Al-Qaïda Al-Shabaab, qui mène une insurrection depuis près de 20 ans contre le gouvernement somalien soutenu par l’ONU.
Des dizaines de personnes ont été tuées vendredi dans une attaque contre un site populaire en bord de mer à Mogadiscio, la capitale. La police a déclaré qu’au moins 37 personnes avaient été tuées lors de l’attaque de vendredi sur le front de mer et que de nombreuses autres avaient été blessées, Al-Shabaab, qui a revendiqué l’attaque, a déclaré que le nombre de morts et de blessés était bien supérieur aux chiffres publiés par la police, dans le même ordre d’idées, le gouvernement somalien a annoncé avoir arrêté plusieurs officiers de l’armée soupçonnés d’être liés à l’attaque meurtrière lancée par Al-Shabaab contre un célèbre hôtel en bord de mer à Mogadiscio vendredi soir.
