Société

Indignation en Tanzanie suite à la diffusion d’une vidéo de viol collectif qui a provoqué une vague de protestations dans tout le pays

Les autorités tanzaniennes ont ouvert une enquête suite à la diffusion massive d’une vidéo montrant un viol collectif, qui a suscité une vague d’indignation dans tout le pays. Les médias locaux ont rapporté que des arrestations avaient déjà été effectuées, les images troublantes, montrant une jeune femme agressée par plusieurs hommes, ont commencé à faire surface en ligne dimanche. Les organisations de défense des droits de l’homme ont appelé les autorités à agir rapidement, dans un communiqué, la police a confirmé que son enquête « progressait bien », mais n’a confirmé aucune arrestation. Elle a assuré au public que des informations plus détaillées seraient publiées une fois la procédure judiciaire terminée et a exhorté tout le monde à rester calme.

Les autorités ont également demandé au public d’être prudent lors du partage de contenu en ligne, soulignant l’importance de protéger la victime et sa famille de tout préjudice supplémentaire, selon certaines informations, le ministre de l’Intérieur Hamad Masauni a confirmé que certains suspects avaient été appréhendés, mais n’a pas fourni de détails précis, l’incident a été porté à l’attention du public le 4 août par Boniface Jacob, ancien maire d’Ubungo, un district de Dar es Salaam, via une publication sur la plateforme de médias sociaux X. Jacob a mentionné que l’agression avait eu lieu dans un autre quartier de Dar es Salaam et a allégué que les auteurs pourraient être liés à l’armée tanzanienne, bien que cela n’ait pas été vérifié, la Tanganyika Law Society a condamné l’incident, le qualifiant de grave violation des normes juridiques et sociétales.

La Msichana Initiative, une organisation axée sur la défense des droits des filles en Tanzanie, a également appelé à une action décisive contre ce qu’elle décrit comme des « actes brutaux ». Elle a critiqué le partage continu de la vidéo en ligne, affirmant que cela ne fait qu’ajouter à l’humiliation de la victime, le Legal and Human Rights Centre a exhorté la présidente Samia Suluhu Hassan à dénoncer publiquement l’agression, avertissant que le fait de ne pas aborder ces problèmes pourrait conduire à leur augmentation sous couvert d’abus d’autorité.

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