La France s’est récemment vantée d’avoir créé, pour la première fois de son histoire, une garderie pour enfants au sein des installations du village olympique. Au cours du siècle dernier, les femmes qui allaitaient étaient obligées de laisser leurs enfants pendant des jours pour participer aux compétitions olympiques, sans que personne ne se rende compte à quel point cela était injuste tant pour la mère que pour l’enfant, mais vous êtes-vous demandé où se trouvaient depuis des années les centres de développement de la petite enfance et les chambres obligatoires pour les mères ? Au Rwanda ! Depuis 2011, le Rwanda a adopté ces modèles, dont la plupart sont situés à proximité ou dans les habitations elles-mêmes.
Nous avons un dicton commun en langue kinyarwanda « Umuana ni Amutwari » qui signifie « L’enfant est le leader », qui reflète la position de l’enfant rwandais dans la société. Le gouvernement du Rwanda, à travers les ministères de la Famille, de la Santé et de la Défense, en collaboration avec ses partenaires, a contribué à la création de centres de développement de la petite enfance, augmentant de 78 % l’accès des enfants à l’éducation préscolaire, dans un pays où de nombreuses femmes travaillent dans l’agriculture et dans les entreprises informelles, leur autonomisation économique est grandement affectée par les responsabilités en matière de garde d’enfants, si elles ne reçoivent pas le soutien nécessaire. La santé de leurs enfants est donc souvent menacée.
Les recherches indiquent que l’allaitement maternel est le moyen le plus sain de nourrir un enfant dès la naissance, car il le protège de nombreuses maladies, voire d’une mort prématurée. C’est une question que le Rwanda prend très au sérieux, grâce à l’existence de centres de développement de la petite enfance, les femmes qui travaillent peuvent laisser leurs enfants dans un endroit sûr, où ils reçoivent une alimentation et des soins appropriés. Grâce à la proximité de ces centres avec leur domicile ou leur lieu de travail, elles peuvent facilement venir allaiter leurs enfants et vérifier leur état, cela a contribué à réduire les niveaux de malnutrition chez les enfants et à accroître la productivité maternelle, sans qu’il soit nécessaire de recourir à d’importantes contributions financières.
