La République démocratique du Congo a lancé une initiative majeure de 45 millions d’euros pour lutter contre la variole du singe, axée sur la sensibilisation et la diffusion d’une aide médicale pour faciliter le traitement des personnes infectées. Toutefois, l’acquisition et la distribution de vaccins restent l’élément central de la stratégie et sont essentielles au succès de l’effort, bien que la variole du singe soit généralement bénigne, elle peut parfois être mortelle. Actuellement, deux souches circulent dans le pays : le clade 1 endémique, et le nouveau clade dont les premiers cas ont été signalés en Europe, notamment en Suède, ainsi qu’au Pakistan.
Le virus se propage principalement par contact physique direct, y compris par contact sexuel, mais il est moins susceptible de se propager par voie aérienne que d’autres épidémies telles que la COVID-19, les vaccins devraient arriver prochainement, a confirmé le ministre congolais de la Santé, Samuel Roger Kamba Mulumba, lors d’une conférence de presse à Kinshasa. Il a déclaré : « Nous avons terminé nos discussions avec l’Agence des États-Unis pour le développement international et le gouvernement américain ». « J’espère que les vaccins arriveront à Kinshasa d’ici la semaine prochaine », a ajouté le ministre, l’arrivée de ces vaccins permettrait de combler la disparité soulignée par les autorités congolaises, alors que le pays fait face à une épidémie majeure qui a atteint 60 000 cas, alors que les vaccins circulent déjà dans les capitales occidentales et que de nombreux pays africains en manquent encore.
La région orientale de la République du Congo pourrait être la zone la plus touchée en raison des restrictions imposées à l’accès des agents de santé publique aux zones contrôlées par les groupes armés.
A Goma, ville de cette région, nous avons tenté de contacter les autorités régionales pour comprendre comment elles géraient la situation, mais elles ont choisi de ne pas commenter, dans le camp de réfugiés Don Bosco, situé au nord de la ville, nous nous sommes entretenus avec un représentant syndical qui a préféré rester anonyme et il a confirmé la mise en œuvre de mesures préventives dans le camp pour limiter la propagation de la maladie.