Les enfants du monde entier ont vu leur éducation gravement perturbée cette année en raison de la pandémie de Covid-19, car les écoles ont du mal à faire face à des fermetures et ouvertures fréquentes et, le cas échéant, à passer à l’éducation en ligne. Cependant, les enfants défavorisés sont les plus touchés par les mesures d’urgence.
Les fermetures d’écoles dues à des crises sanitaires et à d’autres crises ne sont pas nouvelles, du moins dans les pays en Afrique, et les conséquences potentiellement dévastatrices sont bien connues, notamment: la perte d’apprentissage, les taux d’abandon scolaire, l’augmentation de la violence contre les enfants, les grossesses précoces et les mariages précoces.
Mais la pandémie du COVID-19 s’est distinguée de toutes les autres crises en ce qu’elle a touché des enfants partout en même temps.
Les enfants les plus pauvres et les plus vulnérables sont les plus touchés lorsque les écoles ferment, de sorte que l’ONU n’a pas tardé à demander la continuité de l’éducation et les écoles à ouvrir en toute sécurité, dans la mesure du possible, alors que les pays commencent à imposer des fermetures.
Cependant, pour des millions d’enfants, l’idée d’une étude virtuelle en ligne est un rêve lointain. En avril, l’UNESCO a révélé des lacunes dans l’enseignement à distance fondé sur les technologies numériques, les données montrant qu’environ 830 millions d’étudiants n’ont pas accès à un ordinateur. Le tableau est particulièrement sombre dans les pays à faible revenu: près de 90% des étudiants en Afrique subsaharienne n’ont pas d’ordinateur à la maison, tandis que 82% n’ont pas accès à Internet. Et en juin dernier, le responsable de l’éducation du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Robert Jenkins, a déclaré: «Nous attendons maintenant avec impatience une crise de l’éducation plus profonde et source de division».
