Dix-sept sculpteurs venus de neuf pays africains et européens se sont réunis dans le village de Laongo, situé à 35 km d’Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, ils participent au 14e symposium international de sculpture sur granit, qui a débuté le 11 octobre, à l’aide d’un marteau-piqueur et d’une meuleuse, l’artiste malien Indépendance Dougnon, qui participe pour la première fois, a pour objectif de sculpter une œuvre représentant l’amour et la coexistence, « Mon travail parle de coexistence, représentée par deux personnages de sexes opposés qui sont proches l’un de l’autre », explique Dougnon. « Il est important de répandre l’amour partout. C’est une belle expérience pour moi de rencontrer d’autres artistes et d’échanger des idées ».
Après avoir participé à trois symposiums, le sculpteur burkinabè Karim Tapsoba a choisi de parler de la communication à travers les traditions ancestrales. « Dans la tradition de la communication de bouche à oreille, c’est la tradition de la communication orale, et vu l’évolution de la modernité et de la communication, on a maintenant des antennes qui favorisent et étendent vraiment la communication », explique-t-il, le site de Laongo est aujourd’hui devenu un musée à ciel ouvert pour les visiteurs. Le visiteur Parfait Zongo déclare : « Ces sculptures permettent aux gens de réfléchir sur le passé, le présent et même le futur. C’est une très bonne chose car cela permet aux gens de connaître le travail des artistes, et aussi aux visiteurs d’apprécier ou d’apprendre beaucoup de choses ».
Pour les organisateurs, l’objectif initial était de réunir des artistes pour laisser leur empreinte sur les rochers. Cela a transformé Laongo en un site touristique incontournable du Burkina Faso, « Venir en brousse, rencontrer des affleurements granitiques et y laisser notre empreinte pour les générations futures était, pour moi, comme une mission », explique le fondateur du symposium, Siriky Ki. « Aujourd’hui, Laongo est devenu une destination touristique qui reçoit des visiteurs toute l’année », depuis 1988, plus d’une soixantaine d’artistes se sont exprimés sur le granit de Laongo. A l’approche de la clôture du symposium, plus de 2 000 œuvres offrent un spectacle extraordinaire à des milliers de personnes.
