Société

La bataille pour sauver les herbiers marins au large des côtes du Kenya

Au large de l’île côtière de Wasini au Kenya, quatre hommes se préparent à plonger dans l’océan pour s’occuper de nouvelles plantations d’herbiers marins, ils sont membres de la Wasini Beach Management Unit (BMU), une organisation communautaire chargée de gérer et de garantir une utilisation sûre et efficace des zones de pêche, au fil des ans, cette communauté de pêcheurs a constaté un déclin de la population de poissons, dans leur quête pour résoudre le problème, ils ont découvert les herbiers marins et leur importance dans la promotion de la vie marine.
La plupart des herbiers marins de la région avaient été détruits par des pratiques de pêche destructrices et la communauté a donc décidé de restaurer ces habitats vitaux, le projet de restauration commence par une évaluation minutieuse des zones dégradées et l’identification des sites donneurs où des plants d’herbiers marins sains pourraient être récoltés, les membres de la Wasini BMU tricotent des sacs de sisal (fibre naturelle) ensemble, créant de grandes structures en forme de tapis dans lesquelles ils plantent les herbiers marins, à sept mètres sous la surface de l’océan, les hommes commencent par fixer le sac de sisal sur le fond marin à l’aide de marteaux, une fois les sacs fermement en place, ils perforent soigneusement des trous dans le tissu, créant des poches pour les semis d’herbes marines.
Lorsque l’herbe marine est fermement enracinée dans le fond de l’océan, les fibres naturelles du sac en sisal se décomposent progressivement, en l’espace de 3 à 4 mois, de nouvelles feuilles commencent à pousser à partir des semis établis, Abubakar Omar, membre de Wasini BMU, dépend de l’océan pour sa subsistance.
Il est père de six enfants et la diminution des stocks de poissons l’a laissé lutter pour subvenir aux besoins de sa famille, « Avant que nous apprenions à restaurer les herbiers marins, je ne pêchais qu’environ deux kilos de poisson, ce qui n’était pas suffisant pour nourrir mes six enfants », dit-il, cependant, depuis que nous avons mis en œuvre des efforts de restauration des herbiers marins, ses prises ont augmenté jusqu’à 60 kilos en une seule journée.

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