Le régime militaire du Burkina Faso a l’intention de réintroduire la peine de mort, que ce pays d’Afrique de l’Ouest avait abolie en 2018, selon ce qu’a déclaré aujourd’hui samedi 9 novembre une source gouvernementale à l’Agence France-Presse, la dernière exécution a eu lieu au Burkina Faso en 1988, selon Amnesty International, la source a indiqué que l’inscription de la peine de mort dans le Code pénal « est à l’étude. Il appartient au gouvernement d’en discuter et de soumettre ensuite une proposition au Conseil législatif de transition pour approbation », ajoutant qu’aucune date n’a été fixée pour cela.
Le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala, a déclaré vendredi, à l’issue d’une session parlementaire au cours de laquelle le projet de loi sur les travaux d’intérêt général a été approuvé, que « la question de la peine de mort en discussion sera applicable dans le prochain projet de code pénal », Bayala a souligné qu’il pourrait y avoir d’autres amendements au Code pénal, « pour suivre la vision et les orientations présentées par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré », qui a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État en septembre 2022, en juillet, le gouvernement du Burkina Faso a adopté un projet de loi prévoyant notamment l’interdiction de l’homosexualité, dans un rapport publié en octobre, Amnesty International a révélé une augmentation de l’application de la peine de mort sur le continent africain, affirmant que « le nombre d’exécutions enregistrées a triplé et que les condamnations à mort ont augmenté de manière significative de 66 % ».
D’un autre côté, le groupe de défense des droits a noté que « 24 pays d’Afrique subsaharienne ont aboli la peine de mort pour tous les crimes, tandis que seulement deux pays supplémentaires l’ont abolie pour les crimes de droit commun », elle a ajouté : « Le Kenya et le Zimbabwe ont actuellement des projets de loi visant à abolir la peine de mort pour tous les crimes, tandis que la Gambie a entamé un processus d’amendement constitutionnel qui abolirait effectivement la peine de mort ».