Les autorités soudanaises ont prolongé de trois mois l’ouverture du passage d’Adre, afin de permettre aux Nations Unies d’acheminer l’aide humanitaire du Tchad vers le Soudan, dans un contexte de grave crise humanitaire exacerbée par le conflit. Cette prolongation fait suite aux appels internationaux visant à soutenir environ 26 millions de Soudanais confrontés à l’insécurité alimentaire, à la lumière du contrôle des zones du Darfour par les Forces de soutien rapide et de la nécessité pour les Nations Unies d’obtenir une autorisation officielle pour fournir de l’aide.
Les autorités soudanaises ont annoncé la prolongation de trois mois supplémentaires de l’ouverture du passage d’Adre, à la frontière avec le Tchad, ce qui permettra aux Nations Unies de continuer à fournir une aide humanitaire au Soudan, selon un communiqué du porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, dans un communiqué, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres, a salué la décision des autorités soudanaises et a souligné que « la prolongation de trois mois de l’ouverture du passage d’Adre permet aux agences de l’ONU d’acheminer de l’aide à ceux qui en ont besoin au Soudan », il a ajouté que Guterres avait discuté de la question avec le commandant de l’armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan lors de la conférence sur le climat COP29 à Bakou, le Soudan est confronté à une grave crise humanitaire depuis le déclenchement du conflit armé entre l’armée et les Forces de soutien rapide en avril 2023, qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement de plus de 11 millions de personnes, dont 3,1 millions ont cherché refuge à l’étranger.
Les Nations Unies indiquent qu’environ 26 millions de Soudanais souffrent d’insécurité alimentaire, tandis que l’état de famine a été déclaré dans le camp de Zamzam au Darfour, les autorités soudanaises avaient rouvert le passage d’Adre en août dernier pour trois mois et sa fermeture était prévue prochainement sans la décision de prolongation. Cependant, Dujarric a souligné que l’ouverture du passage à elle seule ne suffisait pas, soulignant l’importance de rendre disponibles tous les passages frontaliers et toutes les routes à l’intérieur du Soudan pour garantir l’arrivée de l’aide humanitaire.
