L’ONU au Tchad a lancé une enquête interne, suite à un rapport de l’agence de presse Associated Press sur des allégations d’exploitation sexuelle de réfugiés soudanais, la déclaration, rédigée quelques jours après la publication de l’article par l’AP, a été vue mardi (26 novembre), elle indique que la gravité des allégations citées dans l’article de l’AP justifie des mesures immédiates et fermes et que les responsables doivent être punis, l’ONU n’a pas immédiatement répondu aux questions sur ce qu’impliquait l’enquête interne, s’exprimant sous couvert d’anonymat, des femmes et des filles soudanaises qui ont trouvé refuge au Tchad ont affirmé que des travailleurs humanitaires et des forces de sécurité locales les avaient exploitées sexuellement.
Les hommes auraient proposé de l’argent, un accès plus facile à l’aide ou à des emplois, l’ONU a déclaré qu’elle coopère avec les autorités locales et les groupes de défense des droits de l’homme pour demander des comptes aux responsables, l’organisation a déclaré avoir relevé le niveau d’alerte de risque pour la protection contre l’exploitation sexuelle des abus à quatre, ce qui est très élevé, d’autant plus que le Tchad était déjà classé comme un pays à haut risque. L’alerte doit permettre à l’ONU de prendre des mesures rapides dans les trois prochains mois, selon un courriel interne concernant l’article de l’AP, diffusé parmi les groupes d’aide et consulté par l’AP, l’ONU a encouragé toute personne disposant d’informations sur l’exploitation à se manifester.
Les groupes d’aide luttent depuis longtemps contre l’exploitation sexuelle lors des grandes crises humanitaires, ils ont évoqué le manque de signalement des cas par les femmes, le manque de fonds pour intervenir et l’accent mis en priorité sur la fourniture des produits de première nécessité, des centaines de milliers de personnes, en majorité des femmes, ont afflué au Tchad pour échapper à la guerre civile sanglante au Soudan.