Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de Nairobi mardi pour dénoncer la hausse des cas de féminicides au Kenya, mais ils ont dû faire face à une répression policière violente qui a fait de nombreux blessés et dispersés, les manifestants, scandant « Stop au féminicide », s’étaient rassemblés pour dénoncer le nombre alarmant de meurtres de femmes et de filles dans le pays. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes, provoquant le chaos dans les rues, Julius Kamau, l’un des manifestants, a exprimé sa frustration face à la gestion par le gouvernement des violences basées sur le genre.
« La constitution est très claire, et tout le monde doit faire preuve de fidélité à la constitution du Kenya, y compris la police. Ils nous poursuivent comme des enfants. Nous sommes ici pour protester contre les meurtres de personnes, de femmes et de filles. Cela se produit partout. Nos vies n’ont pas d’importance dans ce pays. Combien de temps allons-nous vivre comme ça ? » Kamau a déclaré, Nancy Waithera, une autre manifestante, a appelé les autorités à écouter les appels des femmes, « Nous vous supplions de ne pas nous tuer. Nous sommes venus ici pour une raison, et ils jettent des gaz lacrymogènes partout. Les femmes sont dispersées partout. C’est très mal de la part de la police d’agir ainsi. Il est grand temps que vous écoutiez les femmes. Arrêtez de nous tuer », a-t-elle déclaré.
Le Kenya est aux prises avec une épidémie silencieuse de violences basées sur le genre. Les données de la police montrent que 97 femmes ont été tuées entre août et novembre 2024, la plupart par leur partenaire masculin. Un récent rapport de l’ONU a révélé que l’Afrique a le taux mondial le plus élevé de féminicides liés au partenaire, le mois dernier, le président William Ruto a promis 700 000 dollars pour une campagne visant à mettre fin aux féminicides, mais les militants affirment que des mesures concrètes font toujours défaut.
