La décision d’augmenter le tarif des médecins privés et d’augmenter les prix de tous les services médicaux a suscité une large controverse parmi les Tunisiens, notamment à la lumière de la situation économique et sociale difficile et de la détérioration du pouvoir d’achat, l’Autorité médicale a approuvé une nouvelle augmentation des frais de traitement à des taux compris entre 15 et 25 pour cent et a publié une liste de nouveaux prix qui incluent une augmentation des examens médicaux effectués par les médecins du secteur privé dans les cliniques, ainsi qu’une augmentation de certains interventions chirurgicales et services médicaux à l’intérieur des cliniques.
Si l’Association des Médecins justifie ces hausses, la hausse des impôts sur le revenu induite par la Loi de Finances 2025, outre la hausse de l’inflation et l’effondrement de la valeur du dinar en échange des prix élevés des fournitures et équipements médicaux, la plupart dont sont importés, ainsi que les loyers élevés des cliniques, la décision de l’Autorité des médecins a suscité une large controverse et les augmentations de prix sont devenues un sujet de conversation parmi les Tunisiens, notamment sur les réseaux sociaux, tandis que le ministère de la Santé est resté silencieux et n’a fait aucun commentaire à ce sujet.
Le blogueur Sadiq Khanassa a écrit : « Ce sont toujours les faibles qui paieront la facture de l’exploitation de certains secteurs en l’absence de dissuasion, d’application de la loi et de respect des procédures gouvernementales », quant à Amira Bin Rajab, elle a commenté : « Les médecins ont décidé d’augmenter le prix de leurs services pour couvrir l’augmentation des taxes imposées par l’État, dans les poches des patients qui ne pouvaient plus suivre les prix élevés du secteur de la santé », dans le même contexte, un blogueur nommé Nawar Nouri a écrit : « En fin de compte, le consommateur, en particulier la classe faible, supporte toute l’injustice fiscale, tandis que les prestataires de services médicaux et autres imposent toutes les augmentations aux citoyens ».