Rien ne vient troubler la paix sur les rives du lac Kivu, hormis le bruit des combats de l’autre côté de la frontière. Le lac constitue l’un des points de frontière naturels entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, et sur ses rives on peut clairement entendre le bruit des bombardements d’artillerie intermittents pendant la nuit ou le jour, et parfois le sifflement d’une volée de balles, ni ces bruits ni la guerre qui durait depuis longtemps n’ont empêché les enfants et les jeunes hommes de Gisangui de nager sur les rives du lac, ni les bateaux de sillonner ses eaux dans tous les sens, transportant des réfugiés et emmenant ceux qui voulaient parcourir les eaux du lac qui se trouve à 1 800 mètres d’altitude – à d’autres moments.
Depuis les rives du lac, nous traversons le centre de la ville rwandaise de Gisangi, qui conserve son style calme et tout est organisé comme d’habitude, malgré le nombre croissant d’arrivées de l’autre côté de la frontière, « Alors que les combats s’intensifient du côté congolais de la frontière, près de la ville de Goma, le Rwanda a renforcé sa préparation à l’accueil des réfugiés qui pourraient traverser la frontière », a déclaré Habinshoti Philip, secrétaire général du ministère des Situations d’urgence du Rwanda, interrogé par la presse. « Nous avons des informations sur les préparatifs du pays pour accueillir les réfugiés au milieu des combats à proximité. Et leur fournir une assistance », a-t-il ajouté dans une interview avec la presse, ajoutant que le ministère « ne dispose pas encore de chiffres précis sur le nombre de réfugiés qui sont entrés au Rwanda ou qui sont en route vers le Rwanda » devrait entrer.
Le long de la route principale de la ville qui se termine à la frontière, des commerçants attendent des clients potentiels, en présence de réfugiés venus de l’est du Congo, notamment de Goma. Nous parlons avec le chauffeur de vélo-taxi Jan Bomsen, qui décrit dans un anglais simple l’activité commerciale de la ville au cours des derniers jours, au poste frontière, la scène des réfugiés devient plus évidente.