Evans, âgé de deux ans, a été amené au foyer pour enfants de Nyumbani à Nairobi, au Kenya, il y a un an, souffrant du VIH et de la tuberculose. Sans famille pour s’occuper de lui, Evans a été envoyé à l’orphelinat par un centre de santé après qu’il a cessé de répondre au traitement médical, le foyer pour enfants de Nyumbani est la raison pour laquelle Evans est toujours en vie. Mais des décisions politiques prises à des milliers de kilomètres de là pourraient signifier la fin de sa courte vie, Nyumbani lui fournit, ainsi qu’à une centaine d’autres enfants, des médicaments antirétroviraux, qu’ils reçoivent de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) par l’intermédiaire du gouvernement kenyan.
Le récent décret du président américain Donald Trump visant à geler le financement de l’USAID signifie que l’accès de Nyumbani aux médicaments antirétroviraux qui empêchent le virus du VIH de se répliquer dans le corps pourrait bientôt prendre fin, le décret de Trump vise à réexaminer la quasi-totalité de l’aide étrangère américaine pendant 90 jours et son administration a décidé de fermer l’USAID. Les effets commencent à se faire sentir, avec des milliers de personnes qui perdent leur emploi dans le monde et des programmes humanitaires perturbés dans le monde entier, pour les enfants du foyer pour enfants de Nyumbani, c’est une question de vie ou de mort. Alors qu’il joue avec d’autres enfants d’âge préscolaire, Evans ne se rend pas compte de son avenir incertain, malgré l’inquiétude sur le visage de ses soignants.
Les minuscules tombes à l’une des extrémités de l’enceinte de l’orphelinat sont un sombre rappel de ce à quoi ressemble un avenir sans l’USAID pour les enfants. C’est un scénario que Sœur Tresa Palakudy, qui s’occupe des enfants ici depuis 28 ans, connaît bien pour avoir travaillé à l’orphelinat avant que l’USAID ne commence à aider, « Quand nous avons commencé à nous occuper d’eux, ils ne semblaient pas avoir de vie en eux », a-t-elle déclaré. « L’un après l’autre, ils sont morts. C’était si douloureux, et je ne veux pas que cela se reproduise ».
