Le Royaume-Uni subit une pression croissante de la part du Rwanda pour payer 50 millions de livres sterling après l’échec d’un accord d’expulsion visant à déplacer les demandeurs d’asile irréguliers de Grande-Bretagne vers le Rwanda, le gouvernement rwandais a qualifié le retard de la Grande-Bretagne dans le paiement des cotisations de « rupture de confiance », soulevant des questions sur l’avenir de la coopération entre les deux pays sur les questions migratoires, la porte-parole du gouvernement rwandais a annoncé que son pays exigeait du Royaume-Uni le paiement de 50 millions de livres, qui font partie de l’accord signé entre les deux parties en 2022 pour accueillir les demandeurs d’asile arrivant en Grande-Bretagne via de petits bateaux.
Mais la mise en œuvre de l’accord a été entravée par des obstacles juridiques et politiques qui ont conduit à sa suspension et à son annulation de facto. Kigali a souligné que le montant dû couvre les frais administratifs et organisationnels engagés par le Rwanda en vue de la mise en œuvre de l’accord, soulignant que « les engagements financiers du Royaume-Uni doivent être respectés indépendamment de l’annulation du programme », dans ce contexte, le journal rwandais « New Times » a rapporté que le gouvernement rwandais considère le retard de paiement de la Grande-Bretagne comme une rupture de confiance, d’autant plus qu’elle « a rempli toutes ses obligations conformément à l’accord ». Le journal ajoute que le Rwanda pourrait recourir à des options juridiques et diplomatiques pour faire pression sur la Grande-Bretagne afin qu’elle paie le montant dû.
Les tensions entre les deux pays ne se sont pas limitées au différend sur l’accord d’immigration, mais se sont considérablement intensifiées après que le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a décidé de suspendre l’aide britannique au Rwanda la semaine dernière, justifiant la décision par des allégations de soutien du Rwanda au groupe rebelle M23 en République démocratique du Congo, cette décision a suscité la colère du Rwanda, qui a fermement nié les allégations, accusant la Grande-Bretagne de promouvoir de « faux récits » qui nuisent aux efforts visant à apporter la paix dans la région. Kigali a considéré la suspension de l’aide comme une « mesure injustifiée » qui porterait atteinte aux relations bilatérales et déstabiliserait la stabilité régionale.
