Société

« Sexe contre poisson » : comment les femmes sont exploitées en Zambie en raison de la sécheresse et du manque d’aide internationale

En Zambie, plus de 42 000 cas de violence sexiste ont été signalés entre 2023 et 2024, dans un contexte économique difficile qui exacerbe les souffrances des femmes rurales, alors que de plus en plus de femmes se tournent vers le commerce de la pêche comme moyen de subsistance, beaucoup sont contraintes de se livrer à des transactions abusives de type « sexe contre poisson », un phénomène exacerbé par les coupes dans l’aide étrangère, l’organisation non gouvernementale ActionAid a publié un nouveau rapport soulignant la prévalence de la violence sexiste à l’égard des femmes. Comment la sécheresse prolongée a forcé de nombreuses femmes zambiennes à chercher des moyens de subsistance alternatifs, les laissant de plus en plus vulnérables à la coercition et aux abus dans un secteur marqué par des déséquilibres de pouvoir et des opportunités limitées.

La Zambie est l’un des pays les plus touchés par le changement climatique. La grave sécheresse de l’année dernière a menacé la vie de plus de 6 millions de personnes vivant de l’agriculture, ce qui a poussé le gouvernement à déclarer l’état d’urgence. Les pénuries d’eau et les mauvaises récoltes ont forcé de nombreuses femmes à se tourner vers la pêche comme moyen de survie, mais elles sont devenues la proie de l’exploitation, Martha, une femme originaire d’une région frappée par la sécheresse, raconte son calvaire : « Je n’ai pas de bateau, mais je dépends des pêcheurs pour pêcher. Or, ils ne demandent pas d’argent ; ils demandent des relations sexuelles en échange de poisson », une autre femme, à Kilo, a partagé son expérience tragique : « Le pêcheur m’a dit que je pouvais payer l’argent, mais que si je ne lui rendais pas visite le soir, je n’aurais pas le poisson ».

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Les Nations Unies rapportent que plus d’un tiers des femmes et des filles en Zambie ont subi des violences physiques au cours de leur vie, les organisations humanitaires, comme ActionAid, travaillent depuis des décennies pour lutter contre ce phénomène à travers des programmes visant à atténuer la violence sexiste.

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