En réponse à l’afflux de demandeurs d’asile mozambicains au Malawi, l’Union européenne a alloué 200 000 € d’aide humanitaire d’urgence pour aider les personnes touchées à répondre à leurs besoins fondamentaux urgents de manière sûre et digne, le financement de l’UE soutiendra les efforts de la Croix-Rouge du Malawi (MRCS) pour fournir une aide d’urgence essentielle, notamment des abris, de l’eau potable, une aide financière polyvalente, des soins de santé et des services d’hygiène. En outre, des efforts seront déployés pour remédier à l’impact de l’afflux de réfugiés sur les communautés d’accueil, notamment la pression sur les ressources en eau, la déforestation et les problèmes de santé et d’environnement.
Ce projet durera six mois et devrait être mis en œuvre jusqu’à la fin du mois d’août 2025. Il devrait bénéficier à tous les demandeurs d’asile enregistrés. Ce financement s’inscrit dans le cadre de la contribution de l’Union européenne au Fonds d’intervention d’urgence de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, cet afflux accru de réfugiés fait suite aux manifestations post-électorales au Mozambique, où les allégations de fraude électorale de l’opposition lors des élections contestées d’octobre 2024 ont conduit à des troubles généralisés dans tout le pays. La violence a forcé des milliers de personnes à fuir, et plus de 7 000 demandeurs d’asile mozambicains sont actuellement enregistrés au Malawi, notamment dans les districts de Nsanje et de Dedza. Afin de mieux gérer la crise, le gouvernement du Malawi, en collaboration avec ses partenaires, a commencé à relocaliser les demandeurs d’asile vers le camp de Nyamithuthu le 29 janvier.
L’escalade de la violence résultant de violentes manifestations a entraîné des déplacements massifs de population, des milliers de Mozambicains cherchant refuge au Malawi voisin, mettant encore plus à rude épreuve les efforts de réponse humanitaire dans la région. Jusqu’à présent, le flux ne devrait pas se poursuivre après l’expiration du délai de 100 jours fixé par le chef de l’opposition. Bien que le nombre de nouveaux arrivants ait ralenti, la situation politique au Mozambique reste instable, ce qui rend probables de futures vagues de déplacement.
