L’agence des Nations Unies pour l’enfance a annoncé qu’elle serait à court de nourriture vitale pour traiter les enfants souffrant de malnutrition aiguë en Éthiopie et au Nigéria au cours des deux prochains mois, en raison d’un manque de financement exacerbé par les coupes budgétaires de l’administration Trump dans l’aide étrangère, en Éthiopie et au Nigéria, environ 1,3 million d’enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë sévère risquent de perdre l’accès à une aide vitale cette année, selon l’UNICEF.
« Sans nouveaux financements, nous serons à court d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi d’ici mai, ce qui signifie que 70 000 enfants éthiopiens qui dépendent de ce type de traitement ne pourront pas être soignés », a déclaré Kitty Van der Heijden, directrice générale adjointe de l’UNICEF, aux journalistes à Genève par liaison vidéo depuis Abuja vendredi. « L’interruption d’un traitement continu met la vie en danger. » Au Nigéria, l’UNICEF a annoncé qu’elle pourrait manquer de ressources pour nourrir 80 000 enfants malnutris dès la fin du mois. Van der Heijden a raconté s’être récemment rendue dans un hôpital de Maiduguri avec un enfant si malnutri qu’il en avait la peau qui tombait, ces dernières années, les donateurs internationaux ont réduit leurs contributions aux agences des Nations Unies, dont l’UNICEF. Ses difficultés financières se sont aggravées lorsque les États-Unis, son principal donateur, ont imposé une suspension de 90 jours de toute l’aide étrangère américaine dès le premier jour du retour du président Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Cette mesure, et les ordres qui ont suivi, suspendant de nombreux programmes de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) dans le monde entier, ont compromis l’acheminement de l’aide alimentaire et médicale vitale, semant le chaos dans les efforts d’aide humanitaire mondiaux, « Cette crise de financement va se transformer en crise de survie infantile », a averti Van der Heijden, ajoutant que la nature soudaine des coupes budgétaires n’a pas permis à l’agence d’atténuer les risques. Les coupes budgétaires ont également touché les programmes de santé proposant des soins nutritionnels et antipaludiques aux femmes enceintes et aux enfants en Éthiopie.
