Les traits de trahison et de perfidie semblent profondément ancrés dans certains milieux de la société algérienne, au point qu’un jeune homme n’a pas hésité à s’en prendre à son propre frère pour des motifs aussi triviaux que sordides. Dans ce contexte, la Cour criminelle d’appel d’Oran a récemment prononcé une condamnation exemplaire : un jeune homme a écopé de quatre ans de prison ferme pour son implication dans la tentative d’assassinat de son frère, un commerçant, ainsi que pour le vol de sa voiture. Son complice, impliqué dans le vol, a été condamné à une peine de 18 mois de prison.
Les faits de cette affaire glaçante remontent au 2 octobre 2025, dans le quartier populaire de Sidi El Houari, au cœur d’Oran. La victime, un courtier commercial nommé B. H., spécialisé dans la vente d’électroménagers à crédit, a été sauvagement attaquée. Ce jour-là, alors qu’il se trouvait dans sa voiture, des hommes masqués – dont son propre frère – l’ont agressé avec un couteau. La lame s’est enfoncée dans sa poitrine, lui infligeant une blessure profonde de plusieurs centimètres. Grièvement atteint, B. H. a frôlé la mort. Par un sursaut de volonté, il a réussi à s’extraire du véhicule et à échapper à ses assaillants. Titubant sur des jambes affaiblies par la perte de sang, il a parcouru une distance considérable jusqu’à l’hôpital universitaire d’Oran. Là, une intervention chirurgicale d’urgence lui a sauvé la vie, un dénouement que beaucoup attribuent à une intervention quasi miraculeuse.
La Cour criminelle d’appel d’Oran, en confirmant cette condamnation, a envoyé un message clair : la trahison familiale et la violence gratuite ne resteront pas impunies, même dans un contexte où la perfidie semble parfois banalisée. Cette affaire tragique illustre les tensions et les dérives qui peuvent déchirer les liens les plus sacrés, laissant une victime entre la vie et la mort, et une famille brisée par la cupidité et la violence.
