Le taux de célibat parmi les jeunes hommes et femmes égyptiens augmente chaque année en raison des conditions économiques et de l’augmentation du coût du mariage. Le coût du mariage en Égypte est parmi les plus élevés du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, « Entravé par le rêve du mariage », Ahmed Abdel Razek marche dans les ruelles et les rues animées du Vieux Caire, portant sur ses épaules une boîte en bois avec des assiettes et des tasses en plastique suspendues à son cadre extérieur. Il rêve du jour de son mariage, alors qu’il est tiraillé entre sa situation économique et les charges liées à l’achèvement du domicile conjugal, aux dépenses du mariage et aux meubles. Les traditions sociales en Égypte sont devenues un lieu d’ostentation sociale, qui, selon les chiffres officiels, constitue le plus grand obstacle au mariage des jeunes hommes.
Entre son rêve de mariage, qui vacille à cause de la détérioration de l’économie et son attachement aux traditions, ce jeune homme de Haute-Egypte (28 ans) crie d’une voix pleine d’espoir pour un lendemain meilleur, à propos de sa marchandise qui lui rapporte un petit bénéfice, en s’appuyant sur Dieu et sur le fait qu’« Il ne me laissera pas tomber en répondant à mes prières pour la modestie, la chasteté et l’augmentation des moyens de subsistance », dit Abdel Razek, lors de sa dernière visite dans son village du gouvernorat de Sohag, dans le sud de l’Égypte, Ahmed Abdel Razek a déclaré à Al-Mayadeen Net que le père de la mariée « m’a demandé d’accélérer les finitions du domicile conjugal et de l’ameublement, car les fiançailles approchent de deux ans. J’essaie de toutes mes forces, mais mes conditions de travail ne m’aident pas ».
Les familles de Haute-Égypte demandent généralement aux mariés de fournir une quantité spécifique d’or, en moyenne 100 grammes, pour un coût de plus d’un demi-million de livres égyptiennes (10 000 dollars). Au Caire, le coût moyen est d’environ 1 000 dollars, ou se limite à une simple bague de fiançailles en or, selon la classe sociale du couple.
