Une source sécuritaire tunisienne a confirmé vendredi soir que des camps installés par des migrants africains clandestins dans certaines zones du gouvernorat de Sfax avaient été évacués, dont un camp abritant environ 4.000 personnes, le porte-parole de la Garde nationale tunisienne, Hossam Eddine Jebabli, a expliqué dans des déclarations à la presse que l’opération concernait des « camps » situés dans les zones d’Amra et de Jebniana du gouvernorat de Sfax (centre de la Tunisie), ajoutant que l’opération, qui a débuté avant-hier, jeudi, se poursuit.
L’agence de presse Tunis Afrique Presse a cité le porte-parole qui a déclaré : « La plupart d’entre eux (les migrants) avaient fait appel aux organisations de l’ONU pour garantir leur retour dans leurs pays d’origine, après qu’il leur soit devenu impossible de traverser vers l’Europe. » Il a noté que les migrants d’Afrique subsaharienne, qui ont exprimé leur désir de « retour volontaire » et d’abri temporaire, font la « queue » devant le siège du Croissant-Rouge, de l’Organisation internationale pour les migrations et du siège de la sécurité à Sfax.
Il a ajouté que le processus d’évacuation avait commencé jeudi, avec le retrait du plus grand « camp » abritant environ 4 000 personnes « pacifiquement », et que le processus se poursuivait à un rythme accéléré jusqu’à « l’évacuation de tous (les camps) dès que possible », selon la même source, de nombreux couteaux ont été saisis lors de l’opération, et un certain nombre de migrants africains ont été arrêtés et sont en cours d’« expulsion forcée ». Les enquêtes ont révélé qu’ils communiquaient avec des parties étrangères pour semer le chaos dans les camps et les zones environnantes, le 16 juillet 2023, la Tunisie a signé un protocole d’accord avec l’Union européenne sur un « partenariat stratégique global », dont l’un des éléments clés est la lutte contre la migration irrégulière au départ des côtes tunisiennes.
La question des migrants irréguliers en provenance d’Afrique subsaharienne est revenue au premier plan des affaires tunisiennes ces derniers temps, notamment en raison des conséquences du grand nombre de migrants concentrés dans les zones urbaines, comme dans le gouvernorat de Sfax. Cela a suscité des inquiétudes, des prises de position et des déclarations, dont certaines ont reçu une large attention médiatique.
