Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Merzoug, est arrivé mercredi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans le cadre d’une tournée africaine qui l’a conduit mardi au Sénégal, en Gambie et en Guinée-Bissau, dans les trois capitales africaines, Ould Merzoug a remis des messages écrits du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani aux dirigeants de ces pays, la question de la migration irrégulière dominant ses discussions avec les responsables de ces pays, dans des déclarations à la presse au cours de la tournée, le ministre mauritanien des Affaires étrangères a souligné l’importance de maintenir des mécanismes de consultation et d’échange continus entre la Mauritanie et les pays voisins, soulignant leur « rôle central » pour faire face aux « menaces transfrontalières de manière plus efficace et efficiente ».
Il a souligné que la migration irrégulière est « préoccupante pour la Mauritanie », compte tenu de sa situation géographique sur l’océan Atlantique, qui la place sur la route des migrants. Il a toutefois souligné que la Mauritanie « restera déterminée à travailler de manière à équilibrer la sécurité des frontières avec le respect des droits des migrants », Ould Merzoug a souligné que la migration irrégulière « a pris de graves dimensions humanitaires et sécuritaires, en raison de l’activité des réseaux de traite des êtres humains qui exploitent les conditions difficiles et exposent la vie des migrants, en particulier les jeunes, les femmes et les enfants, à de graves dangers ». Il a souligné « l’engagement ferme de la Mauritanie à lutter contre ces réseaux criminels, reconnaissant leur responsabilité géopolitique ».
En mars dernier, la Mauritanie a expulsé des centaines d’immigrants illégaux en provenance de pays d’Afrique de l’Ouest, à la suite d’une campagne de sécurité visant à vérifier le statut légal des personnes résidant sur son territoire. La campagne a suscité une controverse dans les cercles politiques et médiatiques en Mauritanie et dans les pays d’Afrique de l’Ouest, et des délégations des pays voisins ont afflué à Nouakchott pour discuter de la question, la Mauritanie a par la suite exempté les citoyens des pays d’Afrique de l’Ouest, comme le Mali, des frais de résidence afin d’inciter les résidents à régulariser leur statut juridique.
