Des milliers de Soudanais ont fui El Fasher vers le Nord-Darfour, fuyant les violents combats entre l’armée dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Hemeti, dans un contexte de catastrophe humanitaire qui s’aggrave. De plus en plus de Soudanais déplacés ont commencé à arriver dans la région de Tawila, au nord du Darfour, fuyant les violents combats en cours dans la capitale de l’État, El Fasher. Des images vidéo filmées par la Coordination générale du Darfour pour les personnes déplacées et les réfugiés, un groupe local, montrent des centaines de personnes vivant dans des tentes et des abris de fortune avec leurs biens.
Un responsable de l’ONU a rapporté que les Forces de soutien rapide (RSF) et leurs alliés ont récemment lancé une attaque contre les camps de Zamzam et d’Abou Shorouk, ainsi que contre la ville voisine d’El Fasher. Les rapports de l’agence humanitaire de l’ONU indiquent que plus de 300 civils ont été tués en deux jours de combats intenses, alors que le conflit civil brutal du pays approche de sa deuxième année, selon une source onusienne, les attaques contre les deux camps, où les habitants souffrent de la famine, et contre El Fasher les 11 et 12 avril ont entraîné la mort de plus de 100 personnes, dont 20 enfants et neuf travailleurs humanitaires. Le conflit au Soudan a éclaté le 15 avril 2023, lorsque les tensions se sont intensifiées entre le conseil militaire et les Forces de soutien rapide dans la capitale, Khartoum, et la confrontation s’est étendue à d’autres régions, notamment à la vaste région occidentale du Darfour.
Depuis lors, au moins 24 000 personnes ont été tuées, selon les Nations Unies, même si les militants affirment que le nombre est bien plus élevé, ce conflit a provoqué la plus grande crise humanitaire et la pire crise de déplacement au monde, faisant du Soudan presque le seul pays au monde à connaître la famine. El Fasher reste sous contrôle militaire mais est assiégée par les Forces de soutien rapide depuis plus d’un an.
