Deux ans après le déclenchement de la guerre entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, des milliers de Soudanais déplacés en Éthiopie vivent dans des conditions complexes, mêlant espoirs de retour et craintes pour l’avenir. Le nombre de Soudanais qui ont traversé la frontière vers l’Ethiopie depuis le début de la guerre est estimé à des dizaines de milliers, répartis entre les régions de Benishangul-Gumuz et d’Amhara, en plus de la capitale, Addis-Abeba. Les personnes déplacées sont confrontées à une grave pénurie de ressources nécessaires à leur retour, telles que les frais de transport et la capacité de reconstruire leurs maisons détruites ou pillées. L’absence de programmes de soutien financier direct fait également du retour un rêve différé.
Dr. Hashem Ali Hamid, spécialiste des affaires soudanaises, a déclaré que les personnes déplacées dans les pays voisins du Soudan sont confrontées à de nombreux défis, dont les plus importants sont : le logement, le coût de la vie et l’hébergement, en plus de la difficulté d’intégration en raison de leur manque de connaissance de la langue et de la culture de ces pays. Ali Hamid ajoute que les réfugiés soudanais en Éthiopie ont dépensé toutes leurs économies en logement, en frais de subsistance et en frais mensuels de renouvellement de visa, ce qui rend la perspective de retourner dans les zones libérées du Soudan extrêmement difficile. Les personnes déplacées se plaignent de l’absence d’un mécanisme clair de retour, car leurs tentatives de retour sont entravées par des procédures frontalières complexes ou des exigences juridiques strictes liées à la résidence et à des violations administratives pendant leur déplacement.
Muhammad Hashim Kambal, un déplacé de Khartoum-New Hilla, espérait retourner dans son pays après la victoire des forces armées soudanaises. Il a déclaré que depuis qu’il avait fui la guerre en Éthiopie, il avait fait face à de grandes souffrances, passant des jours dans des mosquées et dans les rues. Il a souligné que la solidarité du peuple soudanais entre eux l’avait grandement aidé à répondre à ses besoins.
