Les autorités sud-africaines ont annoncé leur opposition aux changements que le service «WhatsApp» entend introduire dans la confidentialité du partage des données avec sa société mère «Facebook», affirmant qu’il «viole les lois locales».
En janvier, WhatsApp a donné à ses deux milliards d’abonnés par mois pour accepter de nouvelles conditions d’utilisation qui permettent de partager plus de données avec Facebook, afin qu’ils puissent continuer à utiliser leurs comptes.
À la lumière des critiques répandues dans le monde entier, «WhatsApp» a reporté l’entrée en vigueur de ces nouvelles conditions de trois mois au 15 mai, le régulateur de l’information en Afrique du Sud a estimé que les nouvelles conditions de WhatsApp enfreignaient la loi sud-africaine sur la protection des données personnelles.
Elle a déclaré que « WhatsApp » ne peut pas « traiter les données des utilisateurs dans un but autre que celui qui a été spécifiquement stipulé lors de l’enregistrement du numéro de téléphone » sans autorisation préalable « de l’autorité.
L’autorité s’est dite « sérieusement préoccupée » par l’existence d’une plus grande protection dont bénéficient les utilisateurs de l’Union européenne, qui sont exemptés par le réseau de ses nouvelles conditions en vertu des lois européennes, par rapport aux utilisateurs africains.
Les nouvelles règles d’utilisation permettent aux commerçants qui communiquent avec leurs clients via WhatsApp de partager des données avec Facebook, permettant au réseau d’améliorer le ciblage publicitaire.
WhatsApp a défendu ces nouvelles règles en soulignant qu’elles n’affectent pas la confidentialité des messages via le service, mais visent plutôt à améliorer la communication entre les entreprises et les clients via la plateforme, en lui permettant de leur vendre directement ses produits.