L’Ouganda a perdu une légende de la boxe à cause de la brutalité policière avec un autre ancien boxeur disparu alors que la nation d’Afrique de l’Est est aux prises avec des troubles civils avant les élections nationales de 2021.
Le président Yoweri Museveni a confirmé jeudi qu’Isaac Ssenyange, alias Mando Zebra, un ancien capitaine des Bombers avait été tué par ses forces.
Pendant ce temps, l’ancien Boxeur professionnel ougandais Justin Juuko est porté disparu depuis deux semaines.
Juuko, également leader et activiste du parti d’opposition Forum pour le changement démocratique (FDC), aurait été enlevé par les forces de sécurité le 12 décembre et on ne sait toujours pas où il se trouve.
Son enlèvement est lié à sa position politique ferme contre le régime actuel.
Le chef de l’opposition, Kizza Besigye, a depuis soulevé des questions concernant l’enlèvement forcé et la mort injustifiée de personnalités sportives ougandaises perçues comme critiques à l’égard du régime actuel.
« Des informations ont été présentées selon lesquelles il (Juuko) avait été inculpé par un comité de discipline de l’unité militaire le 22 décembre et placé en détention provisoire dans un lieu non divulgué », a déclaré Besigye dans un communiqué vu par Sports News.
Une nouvelle plus dévastatrice, cependant, a été le meurtre de Ssenyange, un ancien pugiliste ougandais, qui a fait ses débuts en boxe professionnelle en 2012 contre le Kenyan Patrick Amote.
On se souviendra de Ssenyange pour avoir été capitaine de l’Ouganda aux 10èmes Jeux africains à Maputo, au Mozambique en 2011.
Le défunt était en charge des tâches générales à la Fédération ougandaise de boxe (UBF), un travail qu’il a fait en plus de diriger son propre club de boxe, Zebra Boxing.
Un Museveni « triste » a promis de « mettre au livre » les assassins de Ssenyange alors même qu’il qualifiait sa mort de « dévastatrice ».
«C’est triste et dévastateur et JE SUIS TRÈS DÉSOLÉ à ce sujet. Je vais continuer sur cette affaire et porterai chaque conclusion à la connaissance de sa famille et les meurtriers seront traités en conséquence. JE SUIS VRAIMENT DÉSOLÉ. »
«En effet, Zebra était censé venir me voir quand il a été tué. J’ai téléphoné à sa femme qui m’a raconté les événements en détail.
«La femme de Zebra m’a dit que des gens en uniforme de police étaient venus chercher Zebra mais il a sauté par-dessus le mur et aurait pu rencontrer un autre groupe qui lui a tiré dessus.
«Au début, je pensais qu’il s’agissait de voyous déguisés en uniforme, mais en poursuivant mes investigations, j’ai découvert que Zebra avait été tué par le personnel de sécurité.
Le corps criblé de balles de Ssenyange a été identifié par son fils avant d’être transporté à la morgue.
Des cas de fusillades policières en Ouganda ont été signalés récemment. Au début de la semaine, un journaliste ougandais aurait été abattu par la police.